FVCKRENDER : rigueur et créativité

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FVCKRENDER, au civil Frédéric Duquette, est un artiste prolifique. Après s’être donner comme défi en 2016 de créer un visuel par jour, il continue encore aujourd’hui à abondamment diffuser ses créations auprès de sa (très large) communauté sur Instagram - plus de 332k abonnés !

Artiste versatile, entre art visuel, numérique et 3D, il s’amuse des différents mediums en explorant tous les possibles. Le résultat ? Des animations et vidéos 3D hypnotisantes, des visuels chiadés et un univers singulier.

L’identité artistique de FVCKRENDER interpelle, surprend, interroge, mais surtout se remarque par une plasticité cristalline et une esthétique très léchée. Ses inspirations, très contemporaines, jonglent entre mode, musique, nature et une certaine idée de dystopie.

Son influence s’étend maintenant à tout l’Amérique du Nord, et se manifeste par des collaborations prestigieuses : Supreme, Dior x Hypebeast ou encore Lil Nas X. Sans oublier sa participation à une initiative innovante dans le milieu de l’art, Nifty : la vente d’oeuvre d’art en monnaie virtuelle, à découvrir ici !

Mais il n’en oublie pas pour autant Montréal, avec la réalisation d’une murale pour le festival MURAL en 2020 avec Jeremy Shantz.

En 2018, dans le cadre du lancement de la première version de notre webzine, nous avions pu échanger avec lui et parler de sa pratique d’artiste. Un discours toujours actuel et une progression impressionnante pour cet artiste, qui nous permet à MR-63 Montréal de rappeler notre cœur de mission : le rayonnement des talents d’ici.

Article original :

Le travail de FVCKRENDER a d’abord commencé parallèlement à une job en restauration. Il n’était pas rassasié des longues heures de ses shifts, alors il s’est mis à apprendre de lui-même les logiciels de design et 3D. C’est un «workaholic» assumé et ça lui a bien réussi. Au fil des années, son instagram est devenu la source principale de satisfaction pour son addiction au travail pour le plus grand bonheur de ses followers.

Je me suis imposé de créer une œuvre par jour. En m’imposant cela j’étais sûr de progresser et d’atteindre un niveau de justesse dans mon travail assez rapidement.

Fvckrender, Jeremy Shantz - Crédit photo : ©JF Galipeau

Fvckrender, Jeremy Shantz - Crédit photo : ©JF Galipeau

Quand on débarque dans ce flot incroyable d’images, on peut d’abord se sentir perdu, mais en y regardant de plus près, on remarque une progression, un dialogue, d’une œuvre à l’autre. C’est en regardant les images dans le sens chronologique que l’on constate cela. 

Il y a une logique esthétique qui se tient d’un jour à l’autre, c’est un art vivant, qui évolue avec son créateur, des motifs qui se font écho puis qui se transforment. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Je ne vois pas de meilleure description pour le travail de FVCKRENDER, dont la rigueur est le maître-mot.

« Je pense qu’il faut de la rigueur pour réussir. Et puis je suis un passionné et un curieux. 

Le rayonnement hors des frontières, une étape logique

La réussite pour les artistes Montréalais n’est toutefois pas une chose qui reste très locale. Aujourd’hui, l’artiste 3D a une notoriété qui ne cesse de s’élargir et qui dépasse les frontières de Montréal pour arriver aux Etats-Unis, où des expositions importantes se préparent. Qu’en est-il du succès auprès du public local ?

Lorsque l’on est un talent émergent à Montréal, on crée pour nous, et pour la communauté créative aussi. C’est très stimulant car Montréal regorge de talent très cool, mais ce n’est pas simple d’atteindre le reste des Montréalais. Et lorsque l’on commence à être un peu connu, c’est souvent plus à l’étranger que les choses prennent qu’à Montréal même. Fait que les talents montréalais sont tentés de partir à l’étranger c’est sûr.

Être artiste à Montréal a des avantages indéniables, comme celui de l’énergie de la ville, dans laquelle l’artiste peut puiser pour connaître et affirmer son style, avoir un public restreint, mais averti pour jauger son impact sur la communauté.

Quand on y pense, on n’est pas si nombreux dans cette grande ville, et la proportion de personnes tournées vers les nouveaux arts n’est pas encore assez élevée pour faire éclater ces artistes au grand jour. Il y a une étape, même une épreuve sur le chemin de ceux qui ont cette détermination : c’est celle de l’international. Par le rayonnement extérieur, l’art reviendra chez lui, plus fort.


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RÉDIGÉ PAR
Gino Bahna & Paul Hugo Baptiste

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