Thibaut Martelain : Second Life, des paniers de légumes imparfaits
Fondée en 2015 par Thibaut Martelain, Second Life est une entreprise montréalaise promouvant la valorisation alimentaire, le zéro déchet et l’économie locale. Tout comme le milieu de la mode, l’industrie agro-alimentaire nous habitue à (sur)consommer des produits toujours plus beaux, toujours plus parfaits. L’esthétique rythme notre consommation et prévaut bien souvent sur la qualité. Pourtant, une tomate un peu cabossée n’en est pas moins bonne qu’une autre ! L’idée de Second Life est alors de proposer des paniers de légumes « moches » récupérés auprès de fermiers locaux ou de surplus d’inventaires. Une manière de manger mieux tout en consommant moins.
Le processus de récupération
Toutes les semaines, Second Life sauve des produits difformes, dépendamment des stocks de leurs partenaires, afin de proposer des paniers les plus variés possibles à leurs client.e.s sous différentes formes d’abonnement. L’entreprise récupère les produits difformes, auprès de plusieurs partenaires, notamment chez des producteurs-fermiers québécois ou des grossistes locaux, pour les revendre à domicile ou dans des points de chutes montréalais. « Nous proposons aux fermiers de revaloriser leurs produits moches en leur offrant une source de revenu supplémentaire. Cela leur évite de gaspiller des ressources de production comme l’eau, les semences et le gaz, et d’encaisser une perte financière. » Également en lien avec la Transformerie – un précédent article a été publié sur notre webzine à ce sujet - ou certaines banques alimentaires, l’entreprise s’efforce de lutter contre le gaspillage alimentaire.
Second Life, des valeurs locales
Selon le fondateur de Second Life, Thibaut, le mode de vie urbain doit être petit à petit repenser afin d’éviter cette surconsommation omniprésente. L’idée est de mettre en avant certains enjeux, de comprendre pourquoi certains aliments sont jetés et/ou difficiles à revendre. « Tout est question d’équilibre. » L’enjeux dans le milieu urbain est donc de « trouver une clientèle qui a un réel intérêt pour l’environnement ». Travailler dans la valorisation alimentaire, c’est trouver un moyen de fidéliser cette clientèle. De conscientiser. Et la pandémie n’a fait qu’accentuer cette valeur-là ! Avec l’instauration de leur service de livraison à domicile, Second Life n’a fait que prouver à leurs consommateurs et consommatrices l’importance de lutter contre le gaspillage, de privilégier les circuits courts, plus humains. « On met de la nourriture dans leur assiette », nous dit Thibaut, c’est ce qui permet, petit à petit d’aller en avant vers une économie plus équilibrée et bienveillante.
Alors, restez à l’affut car de nouveaux projets s’en viennent d’ici juillet … !